Avec comme objectif de lutter contre le dérèglement climatique, le décret Eco Energie Tertiaire impose aux propriétaires et aux locataires de bâtiments de plus de 1000 m2 de mettre en place des actions concrètes pour réduire leur consommation énergétique.
Emmanuel Giron, directeur d’une plateforme adultes autonomes sur le territoire Grand sud-ouest, explique : « Le décret tertiaire est issu de la Loi Elan et impose une réduction de la consommation énergétique pour le parc tertiaire. Cela correspond à 40 % d’économies en 2030, à 50 % en 2040 et 60 % en 2050, par rapport à une référence de consommation 2010 – 2020 ».
L’appui d’un cabinet conseil pour réaliser le bilan énergétique
Pour accompagner les structures concernées, la Fédération APAJH a fait appel à un bureau d’études. Après avoir réalisé une cartographie du patrimoine immobilier, il réalise un bilan énergétique avec des préconisations d’actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs.
Pour Emmanuel Giron, les établissements peuvent déjà intervenir sur trois points : « D’abord, nous jouons sur les économies d’énergie, en repartant de nos besoins réels plutôt que de nos habitudes. Deuxième point, travailler sur l’isolation et la ventilation. Enfin, optimiser l’utilisation des énergies, mais aussi leur production ».
La lutte contre le gaspillage énergétique commence par la prise de conscience de nos propres consommations tant personnelles que dans le cadre d’une activité professionnelle. Ce Décret nous contraint pour ce qui concerne les bâtiments mais c’est aussi une véritable opportunité d’adapter nos comportements pour une consommation plus modeste et respectueuse. ».
Cette dynamique permet également d’être en phase avec les attentes de professionnels des structures APAJH, déjà citoyens sensibilisés, mais désormais ayant la possibilité d’être pleinement acteurs.
Des solutions immédiates avec des retours sur investissement à moyen-terme
Avec en ligne de mire la première échéance de 2030 pour réduire sa consommation de 40 %, Emmanuel Giron donne l’exemple de plusieurs actions déjà initiées : « Sur le foyer d’hébergement, nous devons changer la chaudière gaz en chaudière biomasse. Cela permettra à la fois une baisse de coût et aussi de notre impact carbone. Sur le SAMSAH d’Albi, nous avons installé des panneaux photovoltaïques. Nous allons aussi en installer à l’ESAT pour alimenter la blanchisserie et la cuisine centrale. Avec le photovoltaïque, on est sur un retour sur investissement à 8/10 ans. Même si cela nécessite des démarches administratives, c’est rentable ! ».
Autre particularité pour l’activité Blanchisserie, le recours à un système à l’ozone qui permet de laver à froid, et ainsi de réduire la consommation d’électricité, et d’économiser sur la lessive.
« Végétalisation des façades, peinture claire sur les bâtiments, passage au 100 % LED, mise en place d’économiseurs d’eau, optimisation de l’utilisation des appareils électriques notamment…il y a beaucoup d’actions possibles. 2030, c’est demain ! Dès qu’on parle de travaux sur des bâtiments, le temps est long, … et mieux vaut s’y prendre tôt. Et au-delà de l’aspect écologique, il y a également un intérêt financier, avec des aides pour certains projets », conclut Emmanuel Giron.
Pour en savoir plus sur le Décret Eco Energie Tertiaire, consultez les outils proposés par l’ANAP