Un patient du CMPR de Pionsat sur le Grail, laboratoire d'analyse de mouvements. En temps réel, les informations sur ses mouvements apparaissent sur l'ordinateur du Docteur.

Jan 21, 2019

Le CMPR de Pionsat s’équipe d’un laboratoire d’analyse du mouvement

Dans le Puy-de-Dôme, à Pionsat, le centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) est le premier employeur de la ville. Les 200 professionnels du CMPR accompagnent des personnes atteintes de pathologies neurologiques ou locomotrices, notamment hémiplégiques, paraplégiques ou ayant subi une amputation, dans leur parcours de rééducation et de réadaptation. Au quotidien, les patients […]

Dans le Puy-de-Dôme, à Pionsat, le centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) est le premier employeur de la ville. Les 200 professionnels du CMPR accompagnent des personnes atteintes de pathologies neurologiques ou locomotrices, notamment hémiplégiques, paraplégiques ou ayant subi une amputation, dans leur parcours de rééducation et de réadaptation. Au quotidien, les patients venus de toute la région ont accès à des technologies de pointe. Retour en images sur l’une de ces innovations : le laboratoire d’analyse de mouvement.

 Au bout d’un couloir du nouveau bâtiment du CMPR, construit en 2017, une pièce accueille une innovation majeure dans l’analyse du mouvement : le laboratoire GRAIL (Gait Real-time Analysis Interactive Lab). Utilisant la technologie de la réalité virtuelle, le Grail est composé d’un écran géant faisant face à un tapis instrumenté sur lequel le patient marche et s’adapte aux différentes vitesses et situations qui lui sont proposées en réalité virtuelle. Autour, 12 caméras repèrent les capteurs installés sur le patient et 3 filment le patient de manière frontale et latérale.  Eric Pantera, médecin spécialiste en médecine physique et réadaptation au CMPR, explique :

«La machine nous permet de reconnaître le mouvement. Il y a trois machines de ce type en France et nous sommes le seul Centre de rééducation à en être équipé. Ce système d’analyse du mouvement nous permet d’être plus précis sur la rééducation et également de faire de la recherche clinique ». 

Avant la consultation, le Docteur Pantera balise l’espace pour indiquer aux 12 caméras la multitude d’emplacements où elles pourraient repérer les différents capteurs posés sur le patient. Le patient est ensuite équipé d’un harnais de sécurité pour le sécuriser, le rassurer et le mettre en confiance quant à l’utilisation de la machine. Une fois que le patient s’est installé sur le « tapis » de la machine, le Docteur Pantera lance la réalité virtuelle : de nombreux exercices sont possibles afin d’évaluer les mouvements de la personne, son équilibre, ses capacités cognitives, en fonction de sa pathologie.

Inclinaison de la pente, vitesse et éléments perturbants la marche peuvent être modulés en fonction des besoins du patient : «On teste la marche mais aussi les capacités cognitives. Et c’est en réalité virtuelle donc pour le patient c’est beaucoup plus sympathique ».

En fonction des différents scénarios – mer agitée, randonnée en forêt, balade dans les rues de New-York, déplacement dans un labyrinthe, etc- le tapis s’incline, se relève, simule des bosses, etc.

«Il existe une quinzaine d’exercices que nous pouvons adapter. Nous pouvons également en programmer d’autres. Nous pouvons même imaginer reproduire l’intérieur du domicile du patient».

Une cartographie du patient extrêmement précise, en instantané

La vitesse des deux lames du tapis peut également être différenciée dans le cas de patient ayant une vitesse de marche différente entre la jambe gauche et la jambe droite. En s’adaptant à la vitesse du patient, la machine permet au cerveau de se réadapter avec comme objectif, à terme, de réduire l’écart de vitesse entre les deux jambes.

 En temps réel, les capteurs transmettent au médecin toutes les données pour analyser le mouvement du patient, son amplitude articulaire, la direction de ses pas et fournir en instantané une cartographie du patient.

 

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