Dans cette période compliquée, le Service Accompagnement Loisirs de la Fédération a fait preuve de créativité pour proposer aux personnes en situation de handicap et à leurs familles des solutions de vacances et de répit, dans le respect des consignes sanitaires.
Chaque année, le service Accompagnement Loisirs de la Fédération permet à près de 1 000 enfants et adultes en situation de handicap de partir en séjours vacances adaptées organisées (VAO). Ouafa Saad, responsable du service avait expliqué au micro du podcast “Ensemble, on fait le point” :
« Il s’agit d’offrir à chacun des temps privilégiés de détente, d’enrichissements, de découvertes, et surtout, une rupture avec son cadre habituel, notamment aux personnes qui vivent dans des établissements à l’année”.
Un droit aux vacances d’autant plus crucial cette année puisque que bon nombre de personnes en situation de handicap, leurs familles et proches aidants sortent épuisés de la crise sanitaire. « Cette période a été particulièrement difficile à gérer, en raison des incertitudes. D’un côté, les familles étaient dans l’attente de savoir si les séjours seraient maintenus, et dans quelles conditions. De l’autre, les gîtes qui nous reçoivent chaque année ne savaient pas s’ils pourraient nous accueillir tout en respectant les contraintes fixées par le protocole sanitaire. »
La publication tardive du protocole sanitaire par la direction générale de la cohésion sociale, le 3 juin, à quelques jours du démarrage des séjours de juillet, a rajouté des difficultés supplémentaires, même s’il a depuis été allégé sur certains points. La décision est alors prise d’accueillir moins de vacanciers cette année, tout en gardant le même nombre d’animateurs, pour pouvoir réagir rapidement en cas de contamination au Covid19. « Nous avons donc privilégié les séjours à petits effectifs, de 6 personnes maximum, et sur une semaine au lieu de trois, pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de s’y inscrire. »
Des vacances réinventées
Autre solution proposée pour cet été : des formules de loisirs et de répit. « Des centres de loisirs sont mis en place dans des établissements médicaux-sociaux, avec des prises en charge à la journée. Les inscriptions se font à la demande, et les personnes accompagnées en SAVS peuvent y être intégrées. » Ce qui va aussi permettre aux professionnels du médico-social, qui ont été en première ligne pendant cette crise et qui ont eux aussi besoin de vacances, de prendre leurs congés. « Nous avons aussi instauré des séjours de répit dans un centre géré par la MGEN à Riec-sur-Belon : les familles peuvent prendre une location, à l’hôtel ou au camping, et les enfants, les adolescents et les adultes en situation de handicap sont pris en charge à la journée. »
Pour un assouplissement des consignes sanitaires
Face aux consignes très strictes édictées par la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) pour encadrer les vacances adaptées, de nombreuses associations, dont l’APAJH, se sont adressées aux autorités afin de reconsidérer certaines de ces dispositions. Elles ont demandé des réponses en adéquation avec le renouveau de l’adaptation de l’offre de vacances pour cet été de déconfinement, « pour que les personnes en situation de handicap et leurs familles puissent bénéficier cet été, de vacances, reposantes et épanouissantes. »