Claudine Galandrin

Nov 16, 2018

Rencontre avec Claudine Galandrin, coordonnatrice de parcours

Depuis plusieurs années, le secteur médico-social évolue, se transforme pour replacer les attentes de la personne au centre de l’accompagnement.  Emblématique de cette nouvelle approche, le métier de coordonnateur de parcours s’impose dans les structures médico-sociales. Claudine Galandrin, coordonnatrice de parcours au foyer de vie de Braconnac-les-Ormes, dans le Tarn, nous parle de son rôle […]
Depuis plusieurs années, le secteur médico-social évolue, se transforme pour replacer les attentes de la personne au centre de l’accompagnement.  Emblématique de cette nouvelle approche, le métier de coordonnateur de parcours s’impose dans les structures médico-sociales. Claudine Galandrin, coordonnatrice de parcours au foyer de vie de Braconnac-les-Ormes, dans le Tarn, nous parle de son rôle et de ses missions.

Quel est votre parcours ?

Je travaille pour l’APAJH depuis 2000. J’ai une première formation de monitrice–éducatrice puis je me suis ensuite orientée vers le métier de CESF (Conseillère  en économie sociale et familiale). Quand j’ai commencé à passer mon diplôme de CESF, j’ai fait un stage à l’APAJH puis des remplacements et j’ai ensuite été embauchée sur un poste du service social.

Sur ce poste, les missions sont d’assurer le suivi social et administratif des personnes (dossiers de renouvellement MDPH, de l’aide sociale, des cartes mobilité inclusion, etc.), faire le lien avec les tuteurs, intervenir dans le processus d’admission et d’accompagnement de la personne.

Je suis également référente qualité. Je fais le lien entre le comité de pilotage « Qualité » et les équipes sur le terrain.

Depuis le début de l’année, vous êtes coordonnatrice de parcours. Comment définiriez-vous ce métier ?

Au sens large, la coordination a pour finalité d’organiser la complémentarité et la continuité des accompagnements, dans les secteurs sanitaire, social et médico-social.

Le coordonnateur de parcours a pour rôle de trouver, de proposer des solutions aux personnes accompagnées, en lien avec d’autres acteurs, via des réunions pluridisciplinaires par exemple.

Sur les établissements pour personnes en restriction d’autonomie du territoire Grand Sud-Ouest, nous sommes trois coordonnateurs. On se rencontre régulièrement pour échanger sur de situations et pour trouver ensemble des solutions d’accompagnement adaptées aux attentes de la personne, dans tous les domaines.

Pouvez-vous nous parler d’une situation rencontrée en tant que coordonnatrice ?

Je pense à la demande d’un couple marié accueilli dans le foyer de vie en hébergement, mais vivant séparément.

Ils ont demandé à vivre en appartement, ensemble, hors de la ville actuelle, mais au sein d’un établissement. Pour répondre à cette demande, nous nous sommes rencontrés avec les autres coordonnateurs pour échanger et mutualiser nos pistes et connaissances de structures. Nous avons ensuite contacté les autres foyers de vie pour voir si cette prestation était disponible. Nous avons organisé avec le couple des séjours d’observation, nous les avons accompagnés dans les démarches, les dossiers d’admission, etc.

Je pense aussi à la demande d’une personne accompagnée en foyer de vie depuis 20 ans. Dans son projet personnalisé d’accompagnement (PPA), elle a exprimé le souhait de partir du foyer de vie pour vivre seule en appartement. Elle voulait toutefois continuer à avoir des activités en journée au foyer de vie, à temps partiel mais aussi pouvoir trouver des activités en dehors de l’établissement.

L’éducateur et l’équipe pluriprofessionnelle ont travaillé pour développer l’autonomie de la personne. En parallèle, en tant que coordonnatrice, j’ai été sollicitée pour trouver des pistes ou solutions co-construites avec la personne. Nous avons cherché si des dispositifs existaient sur la plateforme ou dans d’autres structures.

Tout au long de ces recherches, nous nous sommes régulièrement entretenus avec la personne accompagnée pour la tenir informée des démarches et affiner avec elle sa demande.

Qu’est-ce que cela change pour vous au quotidien ?

Les missions sont dans la continuité de ce que je faisais avant en tant que CESF. Mais la fonction de coordonnatrice permet d’être mieux identifiée. Avec la nouvelle organisation en plateforme, mon rôle est aussi facilité : avant la plateforme, on échangeait avec les autres établissements mais avec cette nouvelle organisation on se connait mieux. Avant les échanges étaient ponctuels, maintenant on se considère comme de « vrais collègues », appartenant à la même entité. Il y a une vraie coordination !

A ce jour, avec une année de recul, on peut dire que la plateforme a pu favoriser la mobilité de certains résidents, et ouvrir vers d’autres horizons pour certains.

Du fait des échanges de professionnels lors des rencontres ou formations, cela a permis de mutualiser, partager des compétences, idées, expertises, qui enrichissent au quotidien l’accompagnement et la pratique.

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