Horticulture, écologie et accompagnement… Gwenaëlle Jacob nous parle de son quotidien de monitrice d’atelier à l’ESAT de Larmor-Plage, dans le Morbihan.
Quand avez-vous commencé à travailler pour l’APAJH ? Quel est votre parcours ?
Je suis horticultrice de formation et je travaillais avant dans le commerce. Pour la petite histoire, j’avais fait mon stage de 3ème dans un ESAT. En 2008, j’ai entendu parler d’une opportunité de rejoindre l’atelier Espaces Verts de l’ESAT de Larmor-Plage en tant que monitrice d’atelier. J’ai travaillé à l’atelier Espaces Verts jusqu’en 2013 puis j’ai rejoint l’atelier « Horticulture » à sa création. J’ai pu passer mon CBMA (Certificat de branche de moniteur d’atelier) en 2016/2017 ce qui a été une expérience très enrichissante. J’ai pu confronter mes méthodes de travail, ma pratique avec d’autres professionnels. C’était important de revoir les pratiques après 8 ans de poste, cela m’a fait avancer.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le travail réalisé par l’atelier ?
Dans l’atelier, nous travaillons à la production de micro-mottes de sédums et de plantes vivaces pour la végétalisation de toitures mais aussi de cimetières, de murets, de pieds d’arbres, de terrasse. Il y a toute une dimension écologique dans ce travail. On y tient à ce côté écologique ! Notre production est particulièrement utile en ce moment avec l’arrêt de l’utilisation des produits phytosanitaires (produit chimique tel que le glyphosate qui a un impact nocif sur l’environnement de manière générale). Dans les cimetières et lieux publics par exemple, l’utilisation des produits « phytos » est totalement prohibée. On leur propose donc une alternative avec la végétalisation pour pallier l’arrêt de ces produits nuisibles.
En matière d’accompagnement, qu’apporte l’activité « horticulture » aux travailleurs ?
Avec les 15 travailleurs, nous faisons de la production, de l’entretien et de la préparation de commande. Concrètement, nous faisons du semis, repiquage ainsi que du bouturage. Il y a aussi un travail d’entretien des plantes, d’arrosage, de désherbage, etc.
Cette activité convient bien à des personnes dont la fatigabilité est élevée. C’est un atelier calme, particulièrement adapté pour les personnes en situation de handicap psychique. On travaille avec du végétal, c’est apaisant. L’environnement aussi est apaisant : soit nous sommes en extérieur, soit dans la serre. C’est une activité calme du fait de la non utilisation d’outils mécaniques. C’est aussi un travail très minutieux. Par exemple pour le repiquage, ils doivent travailler avec beaucoup de précision. Cela demande beaucoup de concentration et de dextérité ce qui permet de ne pas s’éparpiller.
Pour en savoir plus, consultez le site dédié à l’activité de végétalisation de l’ESAT