En bref
- La Fédération propose une formation « Evolution et diversification des réponses d’accompagnement »
- La première session s’est tenue les 21 et 22 février à Paris
- Julie Demoncy, chef de service au SESSAD de Rebais a participé à la première session de formation.
- Rapport Piveteau, plan d’accompagnement global, pôle de compétences de prestations externalisés, étaient notamment au programme.
Les 21 et 22 février, la première session de formation « Evolution et diversification des réponses d’accompagnement » s’est tenue au siège de la Fédération à Paris. Julie Demoncy, chef de service au SESSAD la Tour de Rebais (Seine-et-Marne) revient sur ces deux jours de formation.
La première session de formation s’est réunie à Paris les 21 et 22 février au siège de la Fédération
Pourquoi vous êtes-vous inscrite à cette formation ?
Julie Demoncy : Cette formation m’a été conseillée par Madame Bevilacqua, Directrice du SESSAD. J’étais très intéressée par cette formation et je suis très contente d’y avoir participé. On sent un contexte en mutation avec des politiques publiques qui évoluent. Je voulais mieux cerner les tenants et les aboutissants de ces évolutions, notamment concernant les dernières lois de 2016. J’attendais aussi de cette formation qu’elle me permette d’anticiper ce que ces mutations vont impliquer dans nos pratiques.
Que vous ont apporté ces deux jours de formation ?
Julie Demoncy :La formation a bien répondu à mes attentes. Je cerne mieux les évolutions du rapport Piveteau à la Loi de 2016 et l’apparition du plan d’accompagnement global que je ne connaissais pas. Nous avons également parlé des pôles de compétences de prestations externalisées qui vont dans le sens des idées impulsées par le législateur dans le rapport Piveteau.
Ces mesures sont les premières concrétisations du rapport Piveteau. Je comprends mieux le cheminement du législateur, d’un processus de « désinstitutionnalisation » vers la notion de parcours de vie. Nous allons davantage vers des réponses « cousu-main ».
Concrètement, comment allez-vous appliquer cette formation sur le terrain, avec les équipes ?
Julie Demoncy : Il est important que les équipes soient sensibilisées à l’évolution des politiques publiques. Ce sera notre rôle d’encadrant de leur faire un retour sur cette formation pour qu’ils soient informés de ces changements et qu’ils n’aient pas l’impression de les subir. Nous devons leur présenter les 10 engagements de l’APAJH, en prenant soin de les recontextualiser et en expliquant l’évolution de notre cadre réglementaire.
Face aux évolutions de pratiques qui découleront de cette mutation de notre cadre d’intervention, il y a un travail d’accompagnement au changement à mener avec les équipes. En tant que manager, il est nécessaire de permettre aux professionnels d’anticiper le changement et d’apporter leur contribution dans la mise en œuvre opérationnelle qui en découlera. Toutefois, les décrets d’application n’étant pas encore parus, les managers devront être vigilants à trouver le bon « tempo » afin de ne pas engager les équipes sur une mauvaise trajectoire.En effet, si nous créons des outils pour aller vers davantage de « cousu-main » trop en amont, nous devons parfois faire machine-arrière. Il y a un véritable enjeu de temporalité pour mobiliser les équipes.
Les informer et les accompagner au changement, c’est un véritable levier de motivation !