En bref
- Le FAM d’Aubignan a mis en place des réunions d’information, à destinations des professionnels, sur la vie intime et sexuelle des personnes en situation de handicap.
- Ces réunions proposent une approche du cadre législatif puis du cadre institutionnel afin d’aider au mieux les professionnels dans leur travail accompagnement.
Le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) d’Aubignan (Vaucluse) a mis en place des réunions d’information et de sensibilisation sur le thème de la vie intime et sexuelle des personnes en situation de handicap.
Très peu abordée car taboue, la question de la vie intime et sexuelle des personnes en situation de handicap n’en reste pas moins un sujet important. Les attentes sont nombreuses tant de la part des professionnels de santé que des personnes en situation de handicap elles-mêmes, qui souhaitent comme tout un chacun, une vie affective épanouissante, dans le respect de leur personne et de leur désir d’intimité.
C’est dans ce cadre que le FAM d’Aubignan a décidé de mettre en place des réunions d’information et de sensibilisation à l’accès à la vie intime et sexuelle pour répondre aux interrogations des professionnels qui accompagnent au quotidien des personnes en situation de handicap. « J’ai été interpellée par l’embarras que pouvaient amener des réflexions de certains résidents. Les employés se questionnent, ils sont en demande […] J’ai donc eu l’idée de groupes de réflexions au sein de l’établissement » explique le Docteur Muriel Pham-Trong à l’origine du programme.
« Le résultat est positif, ça a permis aux collaborateurs de se questionner et de prendre des décisions collectivement »
Des réunions d’information et de sensibilisation à l’accès à la vie intime et sexuelle
Toutes les 6 semaines, un comité de réflexion composé d’un membre de chaque équipe et de chaque service se réunit. « L’idée est de prendre un accompagnant de chaque activité pour casser la dynamique et mélanger tout le monde ». Un roulement est mis en place pour qu’un maximum de personnes puisse y participer. Les réunions sont animées par la psychiatre et l’éducatrice spécialisée de l’établissement.
Le déroulé des séances se fait en deux temps, avec pour commencer, une approche générale du cadre législatif, puis institutionnel de l’accompagnement des résidents dans leur vie affective et sexuelle. L’objectif étant de donner des repères et des limites à tous les professionnels. Cette étape permet d’avoir un règlement de base, commun à tous et connu de tous.
Lors de la deuxième partie, les participants traitent des études de cas. Le but est d’adapter les réponses en fonction des résidents et de leurs besoins afin de leur offrir un accompagnement le plus adapté possible tout en respectant les lois et les règles institutionnelles : « le résultat est positif, ça a permis aux collaborateurs de se questionner et de prendre des décisions collectivement », conclut Muriel Pham-Trong.