Mai 9, 2018

Du répit pour les aidants | Interview d’Adeline Pallet, conseillère en économie sociale et familiale

En bref: Une plateforme de répit de l’APAJH Rhône accompagne les aidants familiaux de personnes avec troubles du spectre autistique Adeline Pallet, conseillère en économie sociale et familiale, présente le dispositif et les services mis en place Suite à un appel à projet de l’ARS (Agence Régionale de Santé) du Rhône dans le cadre du 3ème […]

En bref:

  • Une plateforme de répit de l’APAJH Rhône accompagne les aidants familiaux de personnes avec troubles du spectre autistique
  • Adeline Pallet, conseillère en économie sociale et familiale, présente le dispositif et les services mis en place

Suite à un appel à projet de l’ARS (Agence Régionale de Santé) du Rhône dans le cadre du 3ème plan « Autisme », la plateforme de répit APAJH du territoire Rhodanien a ouvert en juin 2016. Adeline Pallet, conseillère en économie sociale et familiale (CESF) au sein de la plateforme, nous présente le dispositif et les services mis en place.

Quel est le rôle de la plateforme de répit?

La plateforme a pour mission d’accompagner les aidants familiaux non professionnels de personnes autistes ou avec troubles du spectre autistique, sur des solutions de répit. A noter que l’aidant familial a pour fonction de venir en aide à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne (de façon ponctuelle voire permanente).

Pour pouvoir bénéficier de notre dispositif, les familles nous contactent par email, par téléphone, etc. Ma collègue assistante sociale et moi-même organisons ensuite une première rencontre à leur domicile, sur leur lieu de travail pendant la pause déjeuné, dans nos locaux ou dans un café, selon leur souhait. Nous nous adaptons au maximum à leur agenda et à leurs besoins. Au cours de cette rencontre, nous leur présentons la plateforme, faisons connaissance et définissons leurs besoins de répit.

Quels que soient leurs besoins, nous leur disons « Autorisez-vous à nous demander ! ». Nous n’avons pas de baguette magique mais nous essayons de faire au mieux pour les aider. Nous travaillons beaucoup avec des partenaires, des assistantes sociales, des établissements médico-sociaux, sanitaires, des centres de loisirs, pour pouvoir apporter la réponse la mieux adaptée.

Quelles sont les demandes des aidants?

Les demandes de répit sont variées ! Parfois, il s’agit de leur libérer du temps, de les aider dans des démarches administratives, en appelant la CAF par exemple, de leur présenter des dispositifs pour les soulager, ou simplement d’être à l’écoute des familles de manière active. Nous les aidons à repenser des situations conflictuelles en remettant les choses dans leur contexte.

Quels que soient leurs besoins, nous leur disons « Autorisez-vous à nous demander ! ». Nous n’avons pas de baguette magique mais nous essayons de faire au mieux pour les aider. Nous travaillons beaucoup avec des partenaires, des assistantes sociales, des établissements médico-sociaux, sanitaires, des centres de loisirs, pour pouvoir apporter la réponse la mieux adaptée.

Nous nous adaptons au maximum à leurs besoins. Suite aux retours de familles qui se sentaient isolées socialement depuis l’annonce du diagnostic de leur enfant, nous avons mis en place les « Papo’thé ». Une fois par mois, nous proposons pendant 2h des moments informels et conviviaux, sur trois créneaux horaires différents, afin qu’un maximum de familles puissent y participer. Cela leur permet d’échanger des bons plans et des bonnes pratiques, de voir qu’elles ne sont pas seules, qu’il y a une réelle solidarité. 

Les aidants font-t-ils appel de manière régulière à la plateforme ?

Nous intervenons de manière ponctuelle, à la demande des familles. Nous voyons certaines familles une ou deux fois, d’autres 15 fois. Mais en moyenne, il y a 3 à 4 entretiens par famille. Ce sont souvent des assistantes sociales, des établissements sanitaires ou médico-sociaux qui les orientent vers nous, parfois des associations de parents. Certains aidants nous contactent parce qu’ils sont curieux de découvrir ce que l’on peut proposer, d’autres parce qu’ils sont dans une situation d’épuisement très important. A la fin de l’année 2017, 174 aidants familiaux avaient contacté la plateforme. Depuis janvier 2018, le nombre de demandes reste constant, nous avons entre 3 et 4 nouvelles demandes par semaines.

Notre dispositif est en évolution et en réflexion permanentes. Nous nous adaptons sans cesse aux demandes, aux besoins de familles.

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